J'ai pas grand chose à dire. J'ai jamais trouvé ma vie plus monotone qu'en ce moment. 5 semaines, 5 semaines de révisions. Autant se pendre. Et je fais tous le jours la même chose. Je me lève, fume et bosse. Tous les jours depuis 28 jours, 672 Heures, 40 320 Minutes, 2 419 000 secondes. Et puis je ne vois personne. C'est çà le plus dur enfaite. Enfin si, les amis qui viennent passer le bonjour à l'improviste, ou encore la degustation de Ben & Jerry's. Les 2 seules éléments marquants. Et puis parfois je m'égare. Mes rêves, mes illusions et mes angoisses. Alors je pense, je pense à tout ce que je pourrai faire dans 2 semaines. Des fois, je voudrais tout laisser tomber. Tout.

J'ai envie d'un voyage en train. Avec qui, je sais pas. Cà, là, partout, nimporte quand. Vivre à même l'amour. Certains me manquent, c'est comme çà on y peut rien. Et puis il y a lui, lui a qui je n'peux pas m'empêcher de penser en voyant des mots tels que "Glioblastôme". Et des fois, je regrette. Je regrette de n'pas pouvoir dire aux gens tout ce que j'aimerai leur dire. Un simple "Je t'aime", un simple geste ou même un sourire, qui voudraient tout dire. J'aimerai pouvoir donner le sourire. Quoi de plus fabuleux que faire esquisser un sourire sur un visage malheureux. Mais j'ai pas les mots.

Toucher l'instant. De ses doigts frêles, les mains douces. Caresser sa peau. Et recommencer, encore et encore. M'enivrer de ces sourires. Sourires de tous. Et puis du pauvre vieux là, assis dans la rue. Juste un sourire.

Je me perds. Pardon.