Jours-Etranges

Non, Je n'suis pas un Ange.

Vendredi 27 avril 2007 à 13:24

J'ai fait un rêve étrange, je pense même qu'on pourrait dire Cauchemar. C'était un endroit qui m'était bien connu, ma maison, mon jardin. Au début, je ne comprenais pas trop ce qui se passait, on était dans la cave, des soldats déplaçaient tout, ils s'installaient. C'était la guerre. Je discutais avec l'un d'entre eux, il avait le visage creux, cerné et un casque sur la tête. Y'a plus d'humanité hein, que je disais, dis hein. Il me tapotta l'épaule montrant son air compatissant, m'avait-il au moins écouté. Et puis, il y avait ce nain, une salopette bleue, une chemise blanche et sa casquette à la gavroche en jeans, J'allai le voir, il me sourit, je le lui rendit. Je lui demandais comment il s'appelait, il mit bien 3 minutes à me répondre, non ne croyez pas que c'était un attardé, il était juste timide et je le compris par la suite, Il s'appelait Gaston. On discuta un moment, son regard enfantin qu'il portait sur le monde me réjouie, je lui promis de revenir le voir ce soir. Je remontais vers la terrasse, il y avait deux boys d'une treizaine d'année qui jouaient, le visage et les mains sales. L'un d'eux faisait rebondir une grenade dans sa main droite. Je lui criait d'arrêter ses conneries s'il voulait pas finir en chair à paté et rentrais dans  la cuisine, il me lança un bref  " Connasse " et jetta la grenade dégoupillée dans la cuisine, Tata et moi on s'accroupit, elle n'avait pas explosé, on criait a Max de la jeter dehors et je n'sais pour quelle raison il la jetta contre la fenetre, c'était trop tard elle explosa, heureusement ça ne fit pas un énorme Boum auquel on s'attendait, on y rechappa avec quelques brûlures, tandis que le gamin se pris la raclée du siècle par le capitaine.
Il y avait des amis à moi, et toute ma famille, je ne savais pas ce qu'ils foutaient là. JF se prenait pour un pilote de chasse et courrait partout dans la maison en faisant le bruit de l'avion avec son casque et son uniforme. Mathilde avait revetu un espèce d'habit de bonne et passait son temps à nettoyer la baraque qui était plus que sale, en rouspétant dès qu'on posait nos pieds pleins de bouillasse sur le carrelage. Mama elle, chaque soir revetait une robe de soirée noir et paillettée afin d'amuser les soldats, elle dansait et chantait. Elle se croyait à Broadway mais tout le monde l'admirait. Fabrice, avait ramené sa collection de motos et m'appris à en faire, il disait que j'en aurait peut-être besoin. Papa, et les 2 autres mononcles fumaient leur clopes assis sur le mur. La maison était un grand débarras, les soldats déplaçaient tous les objets, ils établissaient leur quartier général. Ma chambre, je voulais pas qu'ils y touchent, alors je suis montée, pris un grand carton et y mis tout ce à quoi je tenait, mes photos, mes lettres, mes cds, quelques breloques, j'y rangais avec amertume tout ce qui touchait de près ou de loin à mes amis.
Il y eut des explosions, on descendit à toute vitesse voir ce qui se passait, la guerre commançait, les avions filaient à toute allure dans le ciel et les camions remplis de soldats partaient au front, nos quelques amis qui y partaient nous firent signe, le coeur plein de tristesse. Nos larmes coulèrent mais séchèrent vite, il fallait nous activer. On aida les soldats à préparer la défense de la maison, je cherchait Gaston des yeux, Je ne le voyais pas. Les soldats nous ordonnèrent d'aller dormir, demain serait une longue journée, j'avais du mal à dormir, je n'avais pas tenu ma promesse d'aller revoir Gaston.

Le lendemain je me reveillais, le soleil était à peine levé, je courru à la cave voir Gaston, il n'y était pas, je demandais partout après lui, on ne l'avait pas vu, je pleurais pourvu qu'on ne l'ai pas envoyé la-bas ! Un prêtre m'arreta lorsque je tentais de sortir de la cave. Mon enfant dit-il, je le coupais net : Vous, ne venez pas me saouler avec votre Dieu, ça fait longtemps que je n'y crois plus et s'il existait on en serait pas là ! Il me regarda les yeux ecarquillés, je continuai avec un "Z'avez pas vu Gaston siouplé " le voix tremblante et les larmes coulant de plus belles. Il rit et me dit de ne pas m'inquiéter qu'il l'avait envoyé au village faire une course, il serait de retour ce soir. Aucun souvenir de la journée, juste que j'engueulait Max qui jouait à Tarzan avec le lustre. Le soir arriva et je passais la nuit avec Gaston, on regardait les étoiles et on chantait des chansons qui faisait rire que nous. Et puis il y eu des tonnes des bombardements et puis plus rien.

Je me réveillais.

C'est un peu idiot de raconter ça, Je ne vois même pas l'intérêt !
Alles Hop, ça c'est fait ^^

Mercredi 11 avril 2007 à 20:20

 

J'aime Indochine et J'vous broute ^^.

"Si demain dans ta rue, Si demain dans ta ville on te montre du doigt parce que t'as les cheveux comme ça, parce que tu t'habille comme ça, dis leurs, dis leurs que ce sont des pervers"

_Nicola Sirkis_

Samedi 7 avril 2007 à 17:27

Laissez-moi vous murmurer quelque chose à l'oreille, écoutez-moi, approchez-vous... Je vous aime.


"Amis pour la vie !". Je n'sais pas, Je n'sais pas si au fond cette phrase a un sens. Les amis ne sont pas là bien longtemps au fond. Tu te souviens encore de ceux du primaire ? du collège ? du centre ? des colos ? On se jure, On s'aime, On se dés-aime, On s'oublie, On se panse, On oublie, On continue la vie, On rencontre, On perd, On retrouve, On rit, On danse, On pleure, On joue, Et parfois on se rappelle de tout ça...

Il y les amis, ceux qu'on sait toujours là pour nous, il y a ceux qui restent et qui partent, ceux qui nous blessent, ceux qui nous quittent, ceux qui sont là quand on va bien et qui partent quand tout va mal, ceux qui nous oublie, ceux qui nous aime, ceux qui nous aime plus, ceux qui font semblant de ne pas nous reconnaître, ceux qui nous jugent, ce qui nous cassent, ceux qui ont changés, ceux avec qui même avec le temps rien ne change, ceux qu'on est sûr de revoir, ceux qu'on ne reverra pas, ceux qu'on ne veut pas quitter, ceux qu'on arrive pas à retenir...

Parce que l'Amitié ne tient qu'à un fil et qu'il finira toujours par se briser.

Profitons du temps qu'il nous reste, de celui qui nous échappe.

Dimanche 1er avril 2007 à 18:21

Elle avait commandé ce livre, il y a 5 jours, aujourd'hui elle devait aller le chercher. Elle était excitée, certains diront " pff ce n'est qu'un livre ". Pour elle, non ce n'était pas un livre, c'était une histoire, des nouvelles pour être précise, un livre qu'elle voulait depuis longtemps. Elle aimait les livres, elle débordait d'imagination, sa vie tout entière n'était qu'un rêve, elle n'était pas assez forte pour ce monde. Elle vivait par ses livres.
Elle arriva au guichet, la dame lui tendit, ses yeux brillèrent, on y ressentait la joie, elle paya sans quitter son livre des yeux, quitta la librairie. Elle caressa la couverture un peu rêche, le dessin d'une petite fille qui se tenait un pistolet sur la tempe, un fanion BANG ! sortant de celui-ci. La petit fille parraissait triste ou plutôt blasée ou même en colère à la fois. Elle le sentis, il sentait bon, l'odeur du papier mélangée à celle qu'on peut sentir sur les vieux bouquins, elle adorait ces parfums. Les mauvaises nouvelles, le titre sonnait bien, il lui plaisait. Elle ouvrit les premieres pages lentement, elle ne voulait pas aller trop vite, elle voulait tout voir, en profiter. La première page, blanche, la deuxième et la troixième annonçaient le titre. A la quatrième elle découvrit une citation d'Emmanuel Berl "Il fait beau, allons au cimetière !", elle sourit. Il faisait beau ce jour là.

Elle ne voulait pas se dépêcher, elle voulait faire durer le plaisir, elle savait qu'il n'y avait que 8 nouvelles et elle savait qu'elle aurait pu le finir d'un trait. Mais non, elle ne voulait pas. Elle lu alors une nouvelle par soir, oui, c'était bien, c'était bon.
Un frère, une soeur, amants, s'aimant, fuguant, s'embrassant, dormant, dans la chambre d'hotel de la nuit de noces de leurs parents, la chambre n°9, se baignant dans une baignoire, dos à dos, en silence, un rituel.
Un couple d'amoureux en Chine, des valises perdus, des draps ensanglantées, des problèmes typiquement féminins, un 14 Juillet, une ambassade suisse, un réservoir à tampax, une journée de folies, une valise retrouvée. China Daily.
Un dompteur de puces, des puces actrices X, un spectacle : Peep Show, une emission, Michel Drucker, des puces sur scène, un artiste heureux.
Une petite fille, Justine en mal d'amour, au téléphone, tous les jours, à la même heure, elle l'aimait, il l'écoutait, il était vieux, elle voulait qu'il lui fasse l'amour, il ne pouvait pas, elle raccrocha, il attendit, elle n'appella plus.

Un homme seul, une plage vietnamienne, trois filles, une nue, un bombardement, trois mortes, l'homme seul sort de l'asil, deux films, l'hotel de la plage, vol d'un avion de guerre, une plage bomdée : Nettoyage total du lieu. Viêt-Nam Glam !
Un écrivain, un rendez-vous bruxellois, un hotel, 33 étages, L'ascenseur sans retour, le 4e sous-sol, noir, une porte s'ouvre, deux filles, un écrivain dégoutant, un hurlement, une porte se ferme, un écrivain au 4e sous-sol, seul.
Une soirée mondaine, un journaliste blasé, un photographe homo, un frère amoureux de sa soeur, hypnose collective sur du Chet Backer, un journaliste qui détalle, un corps, deux corps, puis trois. Suicide collectif sur Chet Backer, un survivant.
Un adolescent, 17 ans, Julien, suicidaire, lucide sur le monde qui l'entoure, des toilettes, un flingue, une lettre, une morte sanglante, dégoutante, un ami, un saut en parachute. Suicidal tendencies.
Un président total Killer, une société marchant à la Télé, l'opium du peuple, un président parano, un bouton, une émission, du pognon, 88 millions de français morts.
Un jeune enfant, 42 ans, un pari, des potes, une fille, une jupe, un feu, il toucha, il courra, un Touch Gang ! Des bulles.
Un train, 4 passagers, un prêtre fou, un couple d'amoureux, une vieille et le controleur dégligo, un train sans retour, 5 morts : Le train.
3 "monstres", c'est ainsi qu'on les surnomment, deux Elephant-woman, un ado puant, un amour à 3, 2 trompes, une houpette, un maitre du cirque, un voyage, la police, une nuit d'amour, un nuit sans retour, des trompes qui se ressèrent, à Trois. Psychedelic Furs.
Un port, un jeune, un bateau, un espoir, Je n'embrasse pas,  un cahier poisseux, un corps noyé, nu, sur la plage de Sangre, le 6e corps, l'Océean.

Elle avait aimé, elle y songeait souvent, oui ses nouvelles, loufoques, romantiques et perverses. Elle le retrouvait bien là, Nicola, elle retrouvait bien l'inspiration des ses chansons. Elle le relirait, elle aimait. Elle referma le livre, à la fois triste et heureuse, triste de ne plus avoir cette évasion. Ce livre, ces nouvelles, cette ambiance, c'est ça la vie enfaite, Ca lui manquait déjà.

<< Page précédente | 1 | Page suivante >>

Créer un podcast