Jours-Etranges

Non, Je n'suis pas un Ange.

Lundi 7 janvier 2008 à 21:53

Mon prochain film je crois (L).

Lundi 7 janvier 2008 à 3:10

" L'absence est le plus grand des maux. "

Jean de la Fontaine.

Ca fait un an, un an que tu manques à ma vie. Tu sais ce qu'on dit, avec le temps on oublie le visage et l'on oublie la voix. Avec le temps alors. Je donnerai n'importe quoi pour revoir un sourire sur ton visage qui marque encore mes paupières, ré-écouter le son de ta voix, et pourtant je revois tout, je ré-entends tout, nos joies, nos peines, nos rires, nos regards complices. Sentir le creu de tes bras, ta barbe mal rasée sur mon visage. Putain, qu'est-ce que ça me manque.

On dira ce qu'on voudra, tu as laissé le plus grand vide chez nous, ce grand vide qu'on ressent à chaque réunion de famille, à noël, quand je vois maman pleurer seule dans sa chambre ne sachant quoi faire, quand je vois marraine à qui on ne compte plus les kilos perdus depuis que t'es plus là, quand je vois Mamy faire semblant d'aller bien, quand je vois les beauf' fumer leur clope sans toi, quand je vois la neige tomber dehors. Et quand je me retrouve comme une conne à te parler, là dans le vide, alors que tu n'es même pas là. Et j'm'en fous, merde, j'en ai rien à foutre que cet article soit niais à mourir, mais c'est vraiment ce que j'ai sur le coeur.

" La seule chose que je veux Julie, c'est de pouvoir être là le jour de ton mariage, après je pourrai partir ! " Cette phrase passe et re-passe dans ma tête, finalement tu n'y assistera même pas, et crois moi que tu seras la personne qui me manquera le plus ce jour-là. Je ne peux plus regarder la mer du nord sans penser à toi, je n'peux plus entendre le mot " tumeur " sans te revoir les yeux révulsés dans ton lit. Je peux plus. Pourtant, j'aime entendre tes filles parler de toi : Ah papy, il a pas toujours eu une belle vie, son père l'a abandonné et puis c'est un allemand qui l'a élevé, tu te souviens quand il nous racontait qu'on le traitait de " sale boche " à l'école, il avait encore les larmes aux yeux quand il en parlait... il en parlait tout le temps quand il était malade.

Mais moi, je te revois encore rire aux éclats, Papy.

Maintenant qu'il est loin d'ici, en pensant à tout ça, j'me dis "J'aim'rais bien qu'il soit près de moi"

Grosse pensée pour ma Lilia, qui part dans 7h.
Je pense fort à toi,

Dimanche 30 décembre 2007 à 20:51

" Le Bonheur est le sourire du coeur. "

Tu vas me manquer.
Distance Lille - San Franscico : 8 838 Kms.

Samedi 8 décembre 2007 à 10:25

J'ai fait un rêve étrange la fois dernière. Je n'me souviens pas d'être sortie aussi perturbée de mon sommeil.
C'était un vendredi soir, je reprenais la train pour retourner chez moi. Un jeune de la fac était à ma gauche, que je n'ai d'ailleurs jamais vu nulle part, on riait. Et puis, il est entré, sa posture droite, sa prestance, laissant un calme plat dans le wagon. Il portait le costard qu'on lui avait revêtu le jour de sa mort. Il étirait son plus beau sourire sur son visage, celui que j'aimais tant. Cet homme là c'était mon grand-père. Il s'assit devant nous. J'étais paralysée, les larmes coulant sur mon visage, la voix et les mains tremblantes.
Il souriait, il était heureux et moi j'étais là n'en croyant pas mes yeux. Je lui touchais le visage m'assurant qu'il était bien réel, en riant, pleurant. " Mais c'est pas possible, tu es mort ". Et j'entendais son rire, et puis je riais, riais, pleurais de joie, le corps parcouru de spasmes.
Je me retournais vers mon voisin de gauche, le sourire aux lèvres, qui me regarda d'un air appeuré, se demandant certainement si je n'étais pas folle ! Mon sourire se perdit laissant place à l'interrogation sur mon visage. Je me retournais vers mon Grand-père. Il n'était plus là. Là, tout se confondit dans ma tête, les pleurs reprenaient de plus bel. Je n'savais pas si j'avais rêvé, je n'savais pas ce qui c'était passé, ce qui ne c'était pas passé.
Mon voisin de gauche me prit dans ses bras, m'embrassa le front, les joues, et je laissais mes larmes se répendrent sur
 l'épaule de cet inconnu. Il ne me jugeais pas.

Ce sont des rêves que je n'aime pas faire. Se reveiller brutalement, les larmes encore chaudes sur le visage, ne sachant pas si on a vraiment rêvé ou si celà est vraiment arrivé. Et puis je me dis que peut-être, si je n'avais pas gardé tous ces maux en moi concernant cette perte, si je ne les avaient pas refoulés au lieu d'en parler. Et bien, peut-être que je n'en serai pas là.

Allez, un blabla de plus.

Dimanche 25 novembre 2007 à 15:57

Y'avait deux p'tits boys qui jouaient dans la rue, Tu sais à quoi ?
À la guerre.

[" Sans concession, elle va jeter des bombes sur tout ce qu'elle trouve immonde. "]

J'aime bien les voyages en train. Mais les longs voyages. Je pourrai rester des heures, le nez contre la vitre à voir les paysages défiler. Ne rien faire, juste penser. Penser à ceux qu'on aime, retracer sa vie, la rêvasser, l'inventer. Et puis les gares, beau lieu de rencontres non ? C'est toujours là que je revois ceux qui ont partagé ma vie et que je n'vois presque plus jamais. On devrait prendre un peu plus le temps de regarder ceux qui sont là à attendre, ceux qui se dépêchent, les amoureux qui se bécotent sur les bancs, sous les panneaux d'affichages etc... Il y avait  cet artiste, il semblait désordonné, ses cheveux en touffe décoiffés dans tous les sens, ses palettes et ses peintures qui trainaient un peu partout, le regard perçant. On ne s'attarde pas assez sur les visages des gens, cherchant la moindre expression qui nous ferait sourire, on devrait. D'ailleurs, ça me fait penser que c'est bientôt le Téléthon à Sin, et il y'a bien un visage que j'aimerai revoir...

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