Jours-Etranges

Non, Je n'suis pas un Ange.

Dimanche 1er avril 2007 à 18:21

Elle avait commandé ce livre, il y a 5 jours, aujourd'hui elle devait aller le chercher. Elle était excitée, certains diront " pff ce n'est qu'un livre ". Pour elle, non ce n'était pas un livre, c'était une histoire, des nouvelles pour être précise, un livre qu'elle voulait depuis longtemps. Elle aimait les livres, elle débordait d'imagination, sa vie tout entière n'était qu'un rêve, elle n'était pas assez forte pour ce monde. Elle vivait par ses livres.
Elle arriva au guichet, la dame lui tendit, ses yeux brillèrent, on y ressentait la joie, elle paya sans quitter son livre des yeux, quitta la librairie. Elle caressa la couverture un peu rêche, le dessin d'une petite fille qui se tenait un pistolet sur la tempe, un fanion BANG ! sortant de celui-ci. La petit fille parraissait triste ou plutôt blasée ou même en colère à la fois. Elle le sentis, il sentait bon, l'odeur du papier mélangée à celle qu'on peut sentir sur les vieux bouquins, elle adorait ces parfums. Les mauvaises nouvelles, le titre sonnait bien, il lui plaisait. Elle ouvrit les premieres pages lentement, elle ne voulait pas aller trop vite, elle voulait tout voir, en profiter. La première page, blanche, la deuxième et la troixième annonçaient le titre. A la quatrième elle découvrit une citation d'Emmanuel Berl "Il fait beau, allons au cimetière !", elle sourit. Il faisait beau ce jour là.

Elle ne voulait pas se dépêcher, elle voulait faire durer le plaisir, elle savait qu'il n'y avait que 8 nouvelles et elle savait qu'elle aurait pu le finir d'un trait. Mais non, elle ne voulait pas. Elle lu alors une nouvelle par soir, oui, c'était bien, c'était bon.
Un frère, une soeur, amants, s'aimant, fuguant, s'embrassant, dormant, dans la chambre d'hotel de la nuit de noces de leurs parents, la chambre n°9, se baignant dans une baignoire, dos à dos, en silence, un rituel.
Un couple d'amoureux en Chine, des valises perdus, des draps ensanglantées, des problèmes typiquement féminins, un 14 Juillet, une ambassade suisse, un réservoir à tampax, une journée de folies, une valise retrouvée. China Daily.
Un dompteur de puces, des puces actrices X, un spectacle : Peep Show, une emission, Michel Drucker, des puces sur scène, un artiste heureux.
Une petite fille, Justine en mal d'amour, au téléphone, tous les jours, à la même heure, elle l'aimait, il l'écoutait, il était vieux, elle voulait qu'il lui fasse l'amour, il ne pouvait pas, elle raccrocha, il attendit, elle n'appella plus.

Un homme seul, une plage vietnamienne, trois filles, une nue, un bombardement, trois mortes, l'homme seul sort de l'asil, deux films, l'hotel de la plage, vol d'un avion de guerre, une plage bomdée : Nettoyage total du lieu. Viêt-Nam Glam !
Un écrivain, un rendez-vous bruxellois, un hotel, 33 étages, L'ascenseur sans retour, le 4e sous-sol, noir, une porte s'ouvre, deux filles, un écrivain dégoutant, un hurlement, une porte se ferme, un écrivain au 4e sous-sol, seul.
Une soirée mondaine, un journaliste blasé, un photographe homo, un frère amoureux de sa soeur, hypnose collective sur du Chet Backer, un journaliste qui détalle, un corps, deux corps, puis trois. Suicide collectif sur Chet Backer, un survivant.
Un adolescent, 17 ans, Julien, suicidaire, lucide sur le monde qui l'entoure, des toilettes, un flingue, une lettre, une morte sanglante, dégoutante, un ami, un saut en parachute. Suicidal tendencies.
Un président total Killer, une société marchant à la Télé, l'opium du peuple, un président parano, un bouton, une émission, du pognon, 88 millions de français morts.
Un jeune enfant, 42 ans, un pari, des potes, une fille, une jupe, un feu, il toucha, il courra, un Touch Gang ! Des bulles.
Un train, 4 passagers, un prêtre fou, un couple d'amoureux, une vieille et le controleur dégligo, un train sans retour, 5 morts : Le train.
3 "monstres", c'est ainsi qu'on les surnomment, deux Elephant-woman, un ado puant, un amour à 3, 2 trompes, une houpette, un maitre du cirque, un voyage, la police, une nuit d'amour, un nuit sans retour, des trompes qui se ressèrent, à Trois. Psychedelic Furs.
Un port, un jeune, un bateau, un espoir, Je n'embrasse pas,  un cahier poisseux, un corps noyé, nu, sur la plage de Sangre, le 6e corps, l'Océean.

Elle avait aimé, elle y songeait souvent, oui ses nouvelles, loufoques, romantiques et perverses. Elle le retrouvait bien là, Nicola, elle retrouvait bien l'inspiration des ses chansons. Elle le relirait, elle aimait. Elle referma le livre, à la fois triste et heureuse, triste de ne plus avoir cette évasion. Ce livre, ces nouvelles, cette ambiance, c'est ça la vie enfaite, Ca lui manquait déjà.

Jeudi 15 mars 2007 à 20:23

Hier, Encore un jour qui donne le sourire plus que d'ordinaire, un jour merveilleux.


12h37 : Direction Lille, un petit bourrage d'estomac avant l'attaquer l'attente du Concert ! Ca fait des mois qu'on l'attendait. 13h45, On est devant le Zénith, il y a déjà une bonne 60taine de personnes et là j'avoue que j'ai flippé. En novembre, il n'y en avait pas autant et au fond vu le beau temps d'hier, il fallait s'en douter =). Je savais que je ne pourrais pas être au 1er rang comme le 8 Novembre, mais bon j'étais trop excitée de revoir Indochine sur scène. Une attente d'un peu plus de 5h qui est passée assez vite. un peu de distraction avec quelques jeunes qui avaient piccolés. " Calins Gratuits " qui n'a pas vu cette pub, elle est géniale. Il brandissait son carton, puis ce petit groupe a montré leurs jolies fesses, histoire d'amuser la gallerie.

19h : Les grilles s'ouvrent, c'est les cris hystériques des fans déchainés et des vigiles qui tentent de nous faire rentrer calmement. J'adore ce moment, tout le monde se rue, c'est la cohue. 20h, la 1ere partie commence, Je n'me souviens plus du groupe. A vrai dire, on a pas compris grand chose mais leur chanson paraissaient quelque peu...banale : "Intérieure-Extérieure" et "1.2.3.4.5.6". Bref, on attend plus qu'Indo, le coeur résonnant dans la poitrine.

Les rideaux sont installés, Je revois l'entrée du concert de Novembre, mais j'attends encore cet instant magique avec impatience. Les lumières de la scène sont éteintes, derrière la musique retentissent les battements d'une horlorge, l'Heure est proche, Le coeur palpite, les lèvres laissent place au sourire d'exitation. Les lumières de la salle s'éteignent, On hurle, la fille au tambour aparaît puis se multiplie, le coeur bat la chamade. Les premières notes de Dunkerque retentissent, c'est les hurlements d'hystérie à s'en casser la voix. Les rideaux tombent laissant place à un voile transparent derrière lequel le groupe est là. Les Fans hurlent et chantent en coeur, On aime ça. Tombe le dernier voile, c'est le summum le groupe est là et enchaîne sur Cérémonia (Sûre ? Presque.). Je chantais à plein poumons, je les connaissais toutes, enfin sauf une.

Je revivais. Oui, Je revivais ce concert que j'avais tant aimé, qui m'avait donné les pires frissons. Marion m'a manqué, oui, j'aurai voulu l'avoir dans mes bras sur Pink Water comme en Novembre. J'ai pensé à Elle. Je ne vais pas redétailler le concert puisque je n'pense pas faire mieux que mon article précédent. Maman avait été la veille, Nicola avait mal à la gorge, mais il n'a pas annulé ^^. Le concert de la veille était filmé, mais Nicola a voulu refilmé celui-là, on était fou. Il adore le public Lillois et ça se sent.

C'était un Nicola d'une forme extraordinaire (Je ne vais pas dire combien il est joli, j'en bave déjà ^^), Je l'ai trouvé ému, oui, plus qu'en Novembre, ça lui faisait chaud au coeur sa dernière date dans le Nord, le petit soulèvement de teesh de Nico, Non on aura pas plus :p. Un Oli toujours aussi discret, sa mèche n'a pas bougé. Un Boris toujours aussi Sex avec un petit plus cette fois, ses Lunettes (dommage qu'il n'est pas fini entièrement son strip-tease,comme l'avait dit Nicola, C'est un pro : Vidéo dispo ICI ! ). Mr Shoes, Marco et Matu en arrière. Des films magnifiques, des images sublimes, un singe éffrayant, une June magnifique... Je ne suis toujours pas montée sur scène mais je ne désespère pas :D.

Je n'arrête pas d'y penser, les images du concert redéfile dans ma tête et ce dans n'importe quel cours de la journée, Je dois sourire bétêment. Je n'oublirai jamais ces concerts, On attend Indo impatiemment en juin à Arras. Parce qu'on les AIME.

J'améliorai l'article ;).

Playlist : Alice & June, Cérémonia, Gang Bang, Ladyboy, Pink water, Adora, Vibrator, June, Crash me, Starlight, Miss Paramount, L'Aventurier, 3 nuits par semaine, Justine, Electrastar, Mao Boy, Punishment park, Punker, Astroboy, J'ai demandé à la Lune, Marilyn, Popstitute, la colline des roses, Salombô , Steph II et Tallula.
[J'en ai surement oublié :D]

Vidéos : Strip Tease Boris sur Vibrator.
                    Starlight.
                    Salômbo accoustique.
                    La colline des roses accoustique.

Photos : Remerciements aux membres Gotcha,*Meguni*, Salômboré, Moni et Echo-Ruby de l'Indoforum.

Nicola et Boris.

Un Boris très...Fucker !

Nicola sur Astroboy.

Marco.

Mr Shoes.

[A venir.]

Putaiiiin d'Concert, Merci Indo, Merciiiiiiiii ! [L]

Dimanche 28 janvier 2007 à 18:18

Bon, J'avoue que je suis un peu en manque d'inspiration en ce moment mais bon, hein, on peut pas toujours être parfaite :p [Comment ça je me jette des fleurs ?].

Enfin bref, J'ai donc penser à mes chers lecteurs bloggeurs qui doivent être 2 au total (Quoi ? ne me dites pas que je suis trop optimiste ?), afin de les faire un peu patienter :p. Juste parce que j'adore le film et la musique =).

Benny & Joon

Et puis, juste histoire d'admirer la jolie face des chanteurs : The proclaimers.

Vendredi 5 janvier 2007 à 21:04

Il est en phase terminale. Oui, Je crois que c'est ça la phase terminale. Je n'étais pas là, Je n'ai rien vu. Au nouvel an, il a fait une crise, alors que ses filles le recompagnait à la voiture il est tombé. Les beau-frères sont venus le relever, il a cru qu'il se faisait attaquer par un arabe, un italien et un polonais. Jerome et Fabrice étant l'un polonais et l'autre italien il aurait pu sembler être conscient, mais ce n'est qu'inconscience. Il hurlait.
Maintenant, il ne reconnait plus personne, pas même ses filles, son regard est vitreux, il perd la tête. Je n'ose pas aller le voir, je ne veux pas retenir cette image de lui, cette maladie qui lui ronge le cerveau et qui le bouffe petit à petit. Maman ne dort plus à la maison et reste avec Mamie qui ne supporte plus d'avoir ses filles tout le temps sur le dos. C'est assez bizarre mais je la comprend.
Les medecins nous avaient dis, la tumeur détruit des familles par les querelles, Je crois qu'ils ont raison. Les filles ne vont que se rebeller toutes les 4 sur leur mère, à tel point qu'elles ont pensés à ne plus la revoir après la mort de Papy. Je trouve ça tellement pitoyable, Mamy aura besoin de nous. Parce que oui, rien ne sert de se leurer, Papy va mourir. Il doit lui rester quelques semaines tout au plus. Je crois que c'est ça le plus dur, non pas savoir la mort de quelqu'un mais de le voir s'éteindre petit à petit sous nos yeux.
J'ai horreur que Maman m'en parle, qu'elle me raconte son état, qu'elle me dise tout et qu'elle pleure, Je déteste ça. Je fais la forte mais Je ne le suis pas, je ne sais pas comment réagir dans cette situation, je ne sais pas lui remonter le moral, je ne sais pas remonter le mien. Je n'sais même pas pourquoi j'écris ces choses, si ce n'est pour me vider.

Jeudi.
Enfaite, Je comprends mieux, Je comprends mieux pourquoi Mamy les exaspère à ce point. Elle est comme on dirait " insupportable ", c'est comme si elle était pressée d'en finir avec Papy, comme si elle voulait continuer sa vie tout de suite comme s'il ne s'était rien passé. Non, on n'installera pas Papy en bas même s'il est incapable de marcher et donc de monter, Non on ne l'installera pas en bas, ça salirai la maison. La fin de sa vie ne vaut-elle pas mieux qu'un simple coup de Balai ? Papy voulait mourir chez lui, Mamy veut l'envoyer à l'hôpital sinon sa maison est un Bordel. On appelle les filles quand on en a besoins et on les jettent ensuite, même les infirmières ne la comprennent pas et veulent qu'elle prennent un psy après la mort de Papy. Peut-être qu'au fond on la crois mauvaise et folle mais peut-être qu'elle a juste peur... peur de la Mort.
Quoiqu'il en soit, c'est ma Mamy et Je l'aime quand même.
Je ne suis toujours pas allée voir Papy, et j'avoue que c'est parce que j'ai la peur au ventre. Et s'il ne me reconnaissait pas ? Et s'il réagissait mal ? Est-ce qu'il comprendrait ce que je lui dirai ?
Je sais pas, Je sais plus.

Dimanche.
On a été le voir, je ne voulais pas y aller, je savais très bien pourquoi, je n'y arriverai pas. J'ai peur. Je n'ai pas réussi, pas réussi à lui parler, lui prendre la main, retenir mes pleurs. J'aurai tellement aimé garder une belle image de lui. En fermant les yeux, je ne vois plus que ce corps squelletique, les yeux mi-clos révulsés, les lèvres bleues, le souffle saccadé, les gestes qui essayent de transmettrent quelque chose, les tâches de la tumeur, le tube à oxygène. J'avais pourtant l'impression de voir un miniscule bébé dans son lit.  J'aurai tellement aimé avoir le courage de lui parler, lui dire les choses que j'aimerai lui dire. Il voulait partir au plus vite, on ne le retiendra pas comme il le veut, il n'endurera pas la vie comme un légume sous tubes, il préfère partir, il a raison. 2 jours qu'il ne s'alimente presque plus, 1 semaine qu'il ne bouge plus, 3 mois qu'il est malade, 1 an qu'il veut partir. Alors, oui, c'est l'heure même si personne ne veut l'accepter, même si personne n'arrive à s'y faire. Au début, j'y arrivai, j'étais forte, peut-être que je n'aurai pas du regarder les photos de la bibliothèque. Il était tellement beau, tellement gentil, tellement tout, c'était mon modèle. Il est proche du coma, quelques jours, quelques mois, on n'sait pas. Des fois, il pleure, c'est comme si il essayait de nous dire des choses et qu'il n'y arrive plus. Oh Papy, J'aimerai tellement tout recommencer.

" Tu sais qu'il y a un bateaux qui mène au pays des rêves
Là-bas où il fait chaud, où le ciel n'a pas son pareil. "
Pep's - Libertà.

Dimanche, 22h, une grande âme nous a quittées pour ne plus revenir,
A mon grand-père...
" Sache qu'ici reste de toi comme une empreinte Indélébile "
Puisque tu pars.

Dimanche 24 décembre 2006 à 18:17

Noël. Souviens-toi, c'est la fête qu'on attendait toute l'année. On allait enfin voir le Papa Noël, on recevait nos cadeaux et on s'amusait sans cesse. Les Noël, ces dernières années ne me réjouissent plus. A quoi rime Noel, Bouffer ? Oui. Fini ce noeud intense qu'on avait au creu du ventre en attendant celui qui viendrait raviver notre sourire. " Il arrive quand le Père Noel ? ", Bientôt, Bientôt. Maintenant, on a tous grandit, plus personne n'y croit, plus personne ne se déguise, les repas interminables deviennent fades et ennuyeux. Minuit ne rime plus avec l'arrivée du père-Noel. Notre seul cadeau, c'est cette pile de billets dont tu n'sais pas quoi faire, qui finira certainnement sur ton compte. Tu ne connais même plus de plaisir de déballer tes cadeaux. L'argent c'est tellement plus facile, on se creuse pas la tête, on donne c'est tout. On ne connait plus cette joie intense que nous procurait ce gros petit vieux à la barbe longue et aux grosses joues rouges; celui qui nous rechauffait le coeur. Non, On connait plus tout ça. J'adorais cette fête, on se retrouvait tous ensemble, ceux qu'on voyait presque jamais, ça finissait toujours en bagarres et en pleurs, mais qu'est-ce qu'on s'amusait. On riait, oui c'est ça, on était heureux. Cette fête, J'ai fini par la détester, passer ce moment en famille alors qu'il ne veut plus rien dire, manger et manger sans cesse. Toute cette bouffe me donne la gerbe. Qu'est-ce qui peut me réjouir cette année ? Peut-etre revoir Tonton que je n'ai pas vu depuis 1 an ou voir le sourire de ma fieulle en découvrant le Père-Noël ? Encore faut-il qu'il soit présent.

Alors Oui, Je regrette. Des fois Je regrette de n'plus y croire. De n'plus croire à ce gros bonhomme au manteau rouge qui nous emerveillait, et faisait de Noël notre plus beau Cadeau et notre plus beau moment.

Cher Papa Noël, reviens nous donner le Sourire qu'on a perdu.

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